Algèbre-I
Master 1, Strasbourg, 2024
Cours 1(10/09)
- Définition: groupe.
- Définition alternative de groupe par diagramme et "sans éléments".
- Exemples de groupes:
- groupe trivial,
- Z, Q,
- cyclique
- groupe des racines d'unité
- GL_n, SL_n, SO_n, U_n
- GL(V)
- S_n
- S_X pour X un ensemble
- groupe des automorphismes
- groupe fondamental
- groupe opposé G^{op}.
- sous-groupe
- sous-groupe distingué, groupe quotient
- morphisme de group, isomorphisme, automorphisme
- noyau
- noyau est toujours un sous groupe distingué et inversement, un sous-groupe distingué est le noyau de le morphisme naturel de projection vers le groupe quotient.
- factorisation canonique d'un morphisme par une projection et une injection.
- premier théorème fondamental de la théorie de groupe.
- Automorphisme intérieures
- le morphisme G --> Aut(G)
- centre
- Int(G) est distingué dans Aut(G), et le quotient est Out(G).
Cours 2 (13/09)
- Groupes des éléments inversibles. Exemples: pour corps finis (toujours cyclique), pour Mat_n(C), pour Z[i] etc.
- Ordre d'un élément, ordre d'un groupe
- Lagrange: ord(g) divise |G|.
- Classe à gauche et classe à droite
- Decomposition de G en classes à gauche/droite.
- bijection entre les classes à gauche et à droite
- bijection entre G/H et H\G
- Indice: [G:H]:=|G/H|=|H\G|
- |G|=|H|[G:H]
- Sous-groupe engendré par S= l'intersection de tous les sous-groupes contenant S.
- groupe simple. Philosophie: "les atomes dans la théorie de groupe"
- Theoreme de Jordan-Hölder: tout groupe fini admet une série de composition, i.e. une suite finie descente des sous-groupes, chacun distingué dans le précédent, tel que les quotients successifs sont des groupes simples (non triviaux). La suite n'est pas unique mais la collection des facteurs simples (avec multiplicités) l'est.
- Exemples Z/24Z
- Consequence: théoreme fondamental d'arithmétique.
- Exo (FP): 1, 2, 4, 6, 8, 11.
Cours 3 (17/09)
- Preuve du Théorème de Jordan-Hölder (par récurrence): pour l'existence on considère le sous-groupe distingué propre maximal; pour l'unicité, pour deux séries de compositions commencées par G_1 et G'_1 différents, alors G_1 et G'_1 engendrent G et on considère G_1\cap G'_1.
- Remarque: Un groupe infini ne possède pas forcément une série de composition. Exemple: Z.
- Classification des groupes simples: Z/pZ pour p nombre premier; A_n pour n>4; 16 familles de groupes simples de type Lie, e.g. PSL_2(F_7); 26 groupes simples sporadiques, dont 20 sont liés au groupe monstre...
- Question inverse: comment construire un groupe à partir de ces facteurs de J-H?
- Remarques: en général, les facteurs de J-H (avec leur multiplicités) ne déterminent pas le groupe. (C'est comme en chimie, même collections d'atomes peut construire différentes molécules; butane et isobutane pour C_4H_10, etc.)
- Problème d'extension: étant donné deux groupes N et H, construire/classifier les groupes G qui admet un sous-groupe distingué isomorphe à N dont le groupe quotient est isomorphe à H.
- Remarque: c'est un problème difficile. Dans la catégorie des groupes abéliens, c'est classifié par Ext^1(H, N), un objet en algèbre homologique.
- Produit direct des groupes, propriété universelle.
- Produit semi-direct. Deux définitions équivalentes.
- Définition 1: suite exacte courte des groupes avec une section. Définition 2: G admet un sous groupe distingué N et un sous-groupe H avec l'intersection triviale et NH=G.
- Construction de produit semi-direct à partir d'un groupe N et un morphisme de groupe H -> Aut(N).
- Exo: (FP) 10, 19, 21, 22, 23. (EC) 8.
Cours 4 (20/09)
- Action de groupe sur un ensemble à gauche: un morphisme de groupe de G vers S_X
- Definition concrete equivalente.
- Action a droite. Passage entre une action a gauche et une action a droite
- Noyau d'une action. Action fidele.
- Orbite
- Action transitive
- Stabilisateur
- Relation orbite-stabilisateur: bijection entre une orbite et l'ensemble des classes a gauche du stabilisteur
- En particulier, la longueur d'une orbite est egale a l'indice du stabilisateur
- Action reguliere. Theoreme de Cayley
- Action conjugaison. Inn(G), Z(G)
- Classe de conjugaison, centralisateur d'un element.
- p-groupe. p-Sylow.
- Trois theoremes de Sylow: enonces.
Cours 5 (24/09)
- Centre d'un p-groupe non trivial est de cardinal divisible par p.
- Preuves des theoremes de Sylow.
- Anneaux (toujours unitaires)
- Ideaux (gauche, droite,bilateres), ideaux premiers, ideaux maximaux
- Anneaux commutatifs, anneaux integres, corps
- Algebres a division
- Pour un anneau commutatif A et un ideal I, A/I est integre ssi I est premier; A/I est un corps ssi I est maximal.
- K-Algebres, morphismes de K-algebres
- Exo: (FP) 62, 63, 66, 67, 70, 78, 79, 81.
Cours 6 (27/09)
Exemples d'anneaux, de corps, d'algebres etc.
- 0
- Z, l'anneau initial
- Z/n, plus generalement, quotient by un ideal bilatere
- R, C,
- H les quaternions, c'est une C-algebre (de differente maniere). H est une algebre a division.
- A[X], A[x_1, x_2,...x_n]
- Corps de fraction d'un anneau integre. Exemples: k(X_1, ...x_n)
- Anneau des series formelles: A[[x_1, ...x_n]]
- M_n(A), plus generalement, End(M) pour M un groupe abelien, un espace vectoriel, un module etc
- Z_p: l'anneau des entiers p-adiques, Q_p=Frac(Z_p): le corps des nombres p-adiques
Cours 7 (01/10)
Exemples (suite)
- Produit (direct) des anneaux
- Soit p un idempotent central dans un anneau A, alors A est isomorphe au produit des deux anneaux pA et (1-p)A.
- Generalisation: un systeme complet des idempotents centraux orthogonaux dans un anneau A implique une decomposition de A en produit direct des anneaux.
- Algebre de groupe: Z[G], k[G]. La loi est une extension lineaire de e_g * e_h=e_{gh}; l'associativite provient de celle de groupe.
- Generalisation pour les monoides
- Exemples: k[N]= k[T], k[Z]=k[T, T^{-1}], k[Z^n]=k[T_1, T_1^{-1}, ..., T_n , T_n^{-1}], k[F_n]=k< T_1, T_1^{-1}, ..., T_n , T_n^{-1}> , k[Z/rZ]=k[T]/(T^r-1).
- Anneaux des fonctions sur un espace; la loi est definie point par point.
- Fonctions a valeurs dans un anneau sur un ensembles (meme chose que produit direct)
- Fonctions continues (resp. differentiables, holomorphes) sur un espace topologique (resp. varietes differentielles, varietes complexe).
- Fonctions sur un groupe de Lie compact avec la loi de convolution.
- Si le groupe G est fini, l'anneau des fonctions sur G avec convolution = k[G]
- Localisation
- Exemples de systemes multiplictifs: complementaire d'un ideal premier, les puissances d'un element
- Soit p un ideal premier de A, alors A_p est un anneau local, i.e. il a un unique ideal maximal.
Cours 7 (04/10)
- Les ideaux premiers de S^{-1}A est en bijection avec les ideaux premiers de A qui ne rencontre pas S.
- Pour A_p, la localisation de A par rapport le complementaire de p, alors Spec(A_p) est un anneau local avec l'unique ideal maximal pA_p.
- Exemple, Z_{(p)}, l'ideal maximal unique est pZ_{(p)}
- Corps residuel. k(p):=A_p/pA_p, qui est aussi isomorphe a Frac(A/p).
- Exemple: pour (p) dans Z, k(p)=F_p.
- Operations sur des ideaux: I+J, IJ, I\cap J, etc.
- Nil radical:= l'intersection des tous les ideaux premiers= l'ensemble des elements nilpotents.
- Radical de Jacobson.
- Racine d'un ideal
- Sous la bijection entre ideaux de A/I et ideaux de A contenant I, le nil-radical de A/I correspond a la racine de I.
- Anneaux pricipaux
- Exemples: Z, Z[i], k[X]. Non-exemple: k[X, Y].
- Anneaux euclidiens. Un anneau euclidien est toujours principal.
- Anneaux factoriels
- Un anneau principal est factoriel.
- A factoriel implique que A[X] est factoriel.
References: Atiyah-Macdonald: Introduction to Commutative Algebra.
Cours 8 (08/10)
- Notion de pgcd et ppcm dans un anneau factoriel.
- Bezout: dans un anneau principal A, pour tout a, b dans A, on a c=pgcd(a,b) ssi (c)=(a,b) et dans ce cas, on a c=ax+by pour certains x, y dans A.
- Un anneau principal est factoriel.
- Localisation d'un anneau factoriel est factoriel.
- Si A est un anneau factoriel, alors A[X] est factoriel.
- La preuve utilise la notion de contenu. Lemme de contenu: c(PQ)=c(P)c(Q).
- Exemples d'anneau non factoriel: le sous-annneau k[X^2, X^3] de k[X], Z[\sqrt{-3}].
- Dimension de Krull
- Anneau local regulier
- Exemple d'anneaux locaux reguliers. Relation avec la matrice de jacobienne.
- Theorem (Auslander-Buchsbaum) un anneau local regulier est factoriel.
- Exemple: la localisation de k[X, Y]/(X^3-Y^2) a l'ideal (X-1, Y-1) est regulier donc factoriel, mais la localisation a l'ideal (X, Y) n'est pas regulier,
- Definitions equivalentes d'anneaux noetheriens: tous ideaux sont finiment engendres = ideaux verifient (ACC): toute chaine croissante est stationnaire
- Un anneau principal est noetherien.
- Theoreme (Hilbert): Si un anneau A est noetherien, alors A[X] est noetherien.
- Corollaire: si A est noetherien, alors A[X_1, ..., X_n]/I est noetherien.
- Un exemple d'anneau noetherien de dimension de Krull infinie: ici.
- Anneaux artiniens: ideaux verifient (DCC): toute chaine decroissante est stationnaire. .
- Exemples: corps, k[X]/(X^n).
- Soit A une k-algebre finiement engendree. Alors A est artinien ssi A est de dimension finie comme un k-espace vectoriel.
- Notion de module. Module a gauche, module a droite.
- A-modules a gauche= A^{op}-module a droite
- Bimodule.
- Exemple: A est un A-module a gauche, un A-module a droite, et un (A,A)-bimodule.
Exercices: (FP) 102, 107, 108, 110, 113, 114, 120, 128, 136, 138.
Cours 9 (11/10)
- Morphismes de A-modules
- Composition
- L'ensemble des morphismes de A-modules entre deux A-modules M_1 et M_2 forme un groupe abelian. Notation: Hom_A(M_1, M_2).
- Si de plus A est commutatif, alors Hom_A(M_1, M_2) est aussi un A-module.
- Sous-modules, module quotient
- Noyau, image, conoyau.
- Un morphisme est injectif (resp. surjectif) ssi son noyau (resp. conoyau) est trivial.
- Exemple: Z-modules=groupe abeliens; morphismes de Z-modules= morphismes de groupes abeliens
- Exemple: soit k un corps. k-modules=k-espaces vectoriels; morphismes de k-modules= applications k-lineaires entre k-espaces vectoriels.
- Exemple: soit k un corps. k[T]-modules= k-espaces vectoriels munis d'un endomorphismes k-lineaires, i.e paires (V, f\in End_k(V)); un morphisme de k[T]-modules entre (V_1, f_1) et(V_2, f_2) = une application lineaire entre V_1 et V_2 qui "commute" avec f_1 et f_2.
- Exemple: soit k un corps. k< T_1,... T_n >-modules= k-espaces vectoriels munis de n endomorphismes lineaires.
- Exemple: soit k un corps. k[T_1,... T_n]-modules= k-espaces vectoriels munis de n endomorphismes lineaires qui commutent entre eux.
Exercices: (FP).125, 133, 156, 159, 160, 165, 166
Cours 10 (15/10)
- Algebre de Weyl des operateurs différentielles. Wikipedia
- Exemple: Soit G un groupe et soit k un corps. Une représentation de G sur le corps k est par définition un k[G]-modules
- Définition équivalente: une représentation de G est un k-espace vectoriel V muni d'un morphisme de groupes de G vers GL_k(V).
- Dans la preuve, nous avons besoin d'un Lemme: Soit G un groupe. Soit B une k-algebre (par exemple End_k(V) pour un k-espace vectoriel). Notons B^x le groupe des elements inversibles de B (par exemple GL_k(V)).
Alors on a une bijection entre Hom_{k-Alg}(k[G], B) et Hom_{groupe}(G, B^x).
- Exemple: soit g une algebre de Lie. Une representation de g est par definition un U(g)-module, ou U(g) est l'algebre enveloppante de g.
- Exemple: un carquoi est un graphe orienté Q=(Q_0, Q_1). L'algebre des chemins kQ est définie comme le k-espace vectoriel libre engendré par les chemins avec la concaténation comme la loi de multiplication. Une représentation de Q est par définition un kQ-module, et un morphisme de representations de Q est un morphisme de kQ-modules.
- Un ideal a gauche (resp. a droite, bilatere) d'un anneau A est un sous-module de A comme un A-module a gache (resp. A-module a droite, (A,A)-bimodule).
- A-module libre engendre par un ensemble S. Notation: AS
- Si A est un corps k. kS est souvent note par Vect_k(S), le k-espace vectoriel engendre par une base S.
- Notion de sous-module de M engendre par un sous-ensemble S de M: c'est le plus petit sous-module de M qui contient S. C'est aussi le sous-module des elements qui peuvent etre ecrit comme une combinaison A-lineaires d'elements de S.
- Generateurs
- Base
Cours 11 (18/10)
- Somme directe de deux modules
- Decomposition d'un module en somme directe de deux sous modules. Une telle decomposition d'un A-module M est equivalente a la donnee d'un projecteur dans End_A(M).
- Propriete universelle de somme directe
- Somme directe d'une famille de modules.
- Produit direct d'une famille de modules.
- Modules libres comme somme directe de A.
- Base.
- Modules de type fini.
- Theoreme de structure de module de type fini sur un anneau principal.
Cours 12 (22/10)
- Theoreme de structure de module de type fini sur un anneau principal.
- Lemme: rang est bien defini pour les modules libres de type fini.
- Lemme: un sous-module d'un module libre de type fini est un module de type fini, et le rang est au plus le rang du module ambiant.
- Par le lemme precedent, le theorem est reduit a l'enonce suivant: Pour une matrice B de taille mxn avec coeffcients dans un anneau principal A, il existe une matrice Q dans GL_m(A) et une matric P dans GL_n(A), tel que QBA est de une matrice en block avec en haut a droite diag(m_1, ..., m_N) et zero ailleurs, ici m_1|m_2|...|m_N.
Cours 13 (25/10)
- Exemple du Theoreme de structure de module de type fini sur un anneau principal.
- Si A=Z, structure de groupes abeliens de type finis.
- Exemple concret pour mettre un produit des groupes cycliques sous la forme standard
- Exemple concret pour trouver la forme standard d'une matrice
- Si A=k[T], un A-module est just un espace vectoriel V muni d'un endomorphisme f. Le theoreme de structure de module de type fini sur k[T] implique la forme standard de Dunford-Jordan de f si k est algebriquement clos.
- Si k n'est pas algebriquement clos, on deduit le theoreme de forme standard par matrice compagnon.
- Applications A-bilineaire.
- Produit tensoriel d'un A-module a droite M et un A-module a gauche N,(notation: M\otime_A N) est un groupe abelien muni d'une application A-bilineaires, qui verifie une propriete universelle.
- Existence de produit tensoriel. Unicite est par la propriete universelle.
Cours 14 (5/11)
- Produit tensoriel de bimodules. Soient M\in A-Mod-B, N\in B-Mod-C, alors M\otimes_A N \in A-Mod-C.
- Les structures de A-Mod-C sur M\otimes_A N est construites par la propriete universelle.
- Hom entre bimodules. Soient M\in A-Mod-B, N\in A-Mod-C, alors Hom_A(M, N) \in B-Mod-C.
- Isomorphisme de Cartan/Ajonction tensor-Hom: Soient A, B, C, D des anneaux. Soient M\in A-Mod-B, N\in B-Mod-C, L\in A-Mod-D, alors on a un isomorphisme cannonique de (C,D)-bimodules entre
Hom_A(M\otimes_B N, L) et Hom_B(N, Hom_A(M,L))
- Distributivite du produit tensoriel par rapport aux sommes directes
- Associativite du produit tensoriel (structure monodiale)
- Sur un anneau commutatif, commutativite de produit tensoriel (structure monoidale symetrique).
- Exemple: produit tensoriel avec 0-module est 0.
- Exemple: A\otimes_A M et M sont canoniquement isomorphes comme A-modules, pour tout M\in A-Mod.
- Exemple: A^r\otimes_A M et M^r sont canoniquement isomorphes comme A-modules, pour tout M\in A-Mod et pour tout entier positif r.
- Exemple: Soit A un annueau principal, alors A/(a)\otimes_A A/(b) est isomorphe a A/(d), avec d=pgcd(a,,b)
- Plus generalemnet, pour un anneau commutatif A et deux ideaux I et J, A/I\otimes_A A/J est isomorphe a A/(I+J).
Cours 15 (8/11)
- Exemple de bimodule: A^n \otimes_A A^m est isomorphe a A^{nm}. Generalisation a un nombre fini de facteurs.
- Soit M\in A-Mod, alors M est naturellement un (A, End_A(M)^{op})-bimodule.
- Mat_{nxm}(A) est un (Mat_{nxn}(A), Mat_{mxm}(A))-bimodule
- En particulier, A^n, vu comme vecteurs de ligne, est un (A, Mat_{nxn}(A))-bimodule; A^n, vu comme vecteurs de colonne, est un ( Mat_{nxn}(A), A)-bimodule
- Equivalence de Morita
- Complexe de module
- Homologie
- Suite exacte, suite exacte courte
- Une suite exacte courte est essentiellement l'information d'un sous-module M' dans un module M et le quotient M/M'= M''
- Tensoriser avec un module est une operation fonctorielle
- Tensoriser avec un module est une operation qui preserve les suites exactes a droites.
- Cor: pour un anneau commutatif A et deux ideaux I et J, A/I\otimes_A A/J est isomorphe a A/(I+J).
- En generale, tensoriser avec un module ne preserve pas les suites exactes courtes.
- Exemple, tensoriser avec Z/2Z transforme la suite exacte courte 0\to Z/to Z/to Z/2Z/ to 0 a une suite qui n'est seulement exacte a droite.
Cours 16 (12/11)
- Modules simples, indecomposables.
- Lemme de Schur: un morphisme non nul entre deux A-modules simples est un isomorphisme.
- Cor: l'anneau des endomorphismes d'un module simple est une algebre a division.
Cours 17 (15/11)
- Hom_A(M,-) est fonctoriel et preserve les suites exactes a gauches.
- Algebre tensorielle: pour A un anneau commutatif, et un A-module M, on a une A-algebre non commutative graduee T(M).
- Exemple quand M est un A-module libre. Base de T(M)
- Si V est un espace vectoriel de dimension n, T(V) est isomorphe a l'algebre des polynomes non commutatifs.
- Propriete universelle de T(M) comme algebre.
- Algebre symetrique: S(M) est definie comme quotient de T(M) par l'ideal bilatere engendre par les commutateurs xy-yx.
- Exemple quand M est un A-module libre. Base de S(M)
- Si V est un espace vectoriel de dimension n, S(V) est isomorphe a l'algebre des polynomes.
- Propriete universelle de S(M) comme algebre commutative.
- Algebre exterieure: si 2 est inversible dans A, \bigwedge(M) est definie comme quotient de T(M) par l'ideal bilatere engendre par les anti-commutateurs xy+yx
- Exemple quand M est un A-module libre. Base de \bigwedge(M)
- Si V est un espace vectoriel de dimension n, \wedge(V) est isomorphe a l'algebre des polynomesde dimension 2^n.
- Si A=k un coprs de car(k)=0, alors il existe une section naturelle de la projection de T(M) vers S(M), identifiant S(M) avec le sous-espace de T(M) des tenseurs symetriques. Analogue pour \bigwedge(M).
Cours 18 (19/11)
- Propriete universelle de S^i(M): classifier les applications mulitlineaires symetriques
- Propriete universelle de \bigwedge^i(M) classifier les applications mulitlineaires anti-symetriques.
- Determinant d'un module libre de rang fini.
- Determinant d'un endomorphisme d'un module libre de rang fini. Cas special d'un endomorphisme d'un espace vectoriel redonne la definition usuelle.
- Produit tensoriel de deux k-algebres.
- Definition de representations d'un groupe
- La donnee d'une representation de G est equivalente a la donnee d'un k[G]-module
- Un morphisme de representations est juste un morphisme de k[G]-modules
- ker, image, coker d'un morphisme de represetations sont des representations
- Somme directe des representations
- Duale d'une representation
- Exemple: representation nulle, representation trivale
- Exemple: representations d'un groupe cyclique d'ordre fini.
- Soient V, W deux representations, alors Hom_k(V,W) est une representation.
Cours 19 (22/11)
- Soient V, W deux representations de G, alors V\otimes_k W est une representation de G.
- Si 1 est la representation triviale, alors Hom(V,1) et la duale de V sont canoniquement isomorphes comme representations.
- On a un isomorphisme canonique de representations entre Hom_k(V, W) et V^*\otimes_k W
- Exemple: pour un groupe cyclique d'ordre n, soit \zeta une n-ieme racine d'unite. Alors \chi_{\zeta_1}\otimes \chi_{\zeta_2} est isomorphe a \chi_{\zeta_1\zeta_2} et Hom(\chi_{\zeta_1}, \chi_{\zeta_2}) est isomorphe a \chi_{\zeta^{-1}_1\zeta_2}.
- k[G] est non seulement une algebre, mais une algebre de Hopf. La structure de cogere donne le produit tensoriel.
Cours 20 (26/11)
- Représentation de permutation: Soit X un G-ensemble. Alors V_X:=Vect_k(X), le k-espace vectoriel ayant X comme une base est une représentation de G.
- La représentation associée à l'union disjoint des G-ensembles est isomorphe à la somme directe des représentations associées à ces G-ensembles.
- La représentation associée au produit cartésien des G-ensembles est isomorphe à au produit tensoriel des représentations associées à ces G-ensembles.
- Représentation régulière: c'est la représentation associée au G vu comme un G-ensemble par translation à gauche. De manière équivalente, c'est aussi k[G] vu comme le k[G]-module libre de rang 1.
- Pour a suite, on travail sur le corps C. Avantages: caractéristique nulle et algébriquement clos.
- Produit hermitien: sesqui-linéaire, symétrique conjugué, positif
- Prop: Toute représentation d'un groupe fini sur C admet un produit hermitien G-invariant.
- Cor (semi-simplicité): La catégorie des représentations d'un groupe fini G sur C est semi-simple. C'est-à-dire: (1) Toute G-module indécomposable est simple; (2) Toute sous-G-module admet un complément;
(3) Toute représentation est la somme directe des sous-représentations simples.
- Attention: la décomposition en somme directe des sous-représentations simples n'est pas unique en générale. Exemple: La représentation triviale de dimension >1.
- Lemme de Schur: deux représentations simples S, T. Si S et T ne sont pas isomorphes, alors Hom_{C[G]}(S,T)=0; End_{C[G]}(S)=C
- Prop (unicité) Etant donnée une représentation de dimension finie V d'un groupe G, et une représentation simple S,
le nombre des fois que S apparaît dans une décomposition de V en somme directe des sous-représentations simples est indépendent de la décomposition. Ce nombre est appellé la multiplicité de S dans V.
- Soit V une représentation de G. Le sous-espaces des éléments fixés par G, noté V^G est la plus grande sous-représentation triviale de V. On peut définir un projecteur \pi^G:= 1/|G|\sum_g \rho(g) de V sur V^G.
- dim(V^G)=tr(\pi^G)=1/|G|\sum tr(\rho(g))
- Caractère d'une représentation: soit (V, \rho) une représentation de G, on définit le caractère de (V, \rho) comme la fonction sur G suivante: \chi_V(g):=tr(\rho(g))
- Lemme: le caractère est une fonction de classe (i.e. une fonction constante sur chaque classe de conjugaison)
- Definition d'un produit hermitien entre deux fonctions de classe.
Cours 21 (29/11)
- Caractère de somme directe, duale, produit tensoril, Hom (interne) des représentations.
- Pour un G-module V, dim(V^G)=1/|G|\sum \chi(g)
- Hom_G(V, W)=(\chi(V), \chi(W))
- Cor: Soient S, S' deux G-modules simples, alors (\chi(S), \chi(S'))=Hom_G(S, S')=C si S et S' sont isomorphes et =0 si S et S' ne sont pas isomorphes. Autrement-dit, les caractère des G-modules simples sont orthonormée.
- Cor: Une représentation est determinée par son caractère: V est isomorphe à la somme directe des G-modules simples S avec multiplicité (\chi(S), \chi(V)).
- Exemple: C[G], vu comme C[G]-module à gauche, est appellée la représentation régulière. Son caractère est |G| fois la fonction delta sur l'élément neutre.
- Cor: Toute représentation simple apparaîssent dans C[G].
- Cor: Il n'y a qu'un nombre fini des représentations simples, à isomorphisme près.
- Cor: Chaque représentation simple S apparaît avec multiplicité exactement dim(S) dans C[G].
- Cor: |G| est la somme des carrées des dimensions de toutes représentations simples.
- Thm: Les caractères des G-modules simples forment une base orthonormée de l'espaces des fonctions de classe.
- Cor: le nombre des classes d'isomorphisme des représentations simples est égal au nombre des classes de conjugaison de G.
- Tableau de caractère.
- Exemple: S_3.
Exercices
DM à rendre:
- Preuves des Théorèmes de Sylow. Date limite: 8 octobre.
- Preuve du Théorèmes de structure de modules de type fini sur un anneau principal. Date limite: 12 novembre.
Evaluation:
- Examen: 20 Décembre 2024, 9:00-12:00
- Note finale= Examen (15 pts) + DM (5 pts)
Références:
- Michael Artin. Algebra.
- Serge Lang. Algebra, GTM 211.