Les éditions Springer Science et Macmillan Science & Education ont annoncé leur fusion dans un communiqué diffusé sur le site SpringerLink.











Vous trouverez ci-dessous les réactions de deux organismes institutionnels, la DIST du CNRS et le Groupement Français de l'Industrie et de l'Information (GFII) :

  • Une analyse de la Direction de l'IST (DIST) du CNRS sur le sujet. _ _ _

  • Présentation sur le site du GFII - Billet de Antoine Laurent 21/01/2015

La récente fusion de Springer Science et Macmillan, éditeur de la revue Nature, pour donner naissance à un géant de l'édition de magazines scientifiques (1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel pour quelque 13.000 employés), a frappé le marché avec beaucoup de vigueur. La nouvelle entité prend la deuxième place dans ce marché, avec 13%, juste devant Wiley (12%), et encore loin derrière Elsevier (23%). Dans ce mariage, Macmillan finira avec 53% des actifs, Springer 47%, en supposant que la fusion est approuvée. Annette Thomas, PDG de Macmillan, deviendra chef de la direction scientifique de la nouvelle organisation. Derk Haank de Springer sera le nouveau chef de la direction de l'entité regroupée; il apportera son COO et CFO, ce qui suggère que la nouvelle entité sera principalement axée sur la performance financière et opérationnelle, ce qui est logique pour une introduction en bourse.

Un article de Scholarlykitchen explique bien les enjeux de la fusion, la nouvelle organisation directive, et développe les enjeux de cette fusion.

Le nombre de publications continue à augmenter, tout comme le nombre et la taille des revues sur le marché. Des éditeurs plus grands ont une plus grande portée, et peuvent attirer plus de publications pour les vendre sur plusieurs marchés et ainsi lancer de nombreuses revues plus facilement. Élargir l'offre est aussi une décision stratégique pour assurer les ventes, proposer des offres forfaitaires et des contrats plus attrayants.

L'open access dans l' édition commerciale a considérablement augmenté au cours des 5-7 dernières années. Springer apporte BioMed Central à l'accord, l'un des éditeurs open access à la plus belle réussite. En tant qu'entité combinée, Macmillan-Springer est susceptible d'impulser des prix plus élevés sur le marché.

Enfin, les grandes organisations peuvent couvrir le monde de façon plus efficaces, et générer au niveau régional des opportunités à la fois des commerciales et éditoriales.

La grande échelle semble s'imposer comme la nouvelle normalité du marché, de manière excluante pour ceux qui travaillent à plus petite échelle.